Dans le cadre de sa programmation 2020-2021, le Service universitaire de l’action culturelle (Suac) invite l’artiste plasticien Mehryl Levisse en résidence à l'université 1 jusqu’en juin 2021. Une œuvre monumentale sur la façade de l’Atrium et une performance dansée diffusée dans la cadre des Nuits de la lecture constituent les deux premiers actes de cette résidence… à dévorer.
« L’anthropophagie est un des axes de mes recherches », précise d’emblée Mehryl Levisse. Au-delà du rapport au corps et du rituel propre à l’anthropophagie où, manger le corps de l’autre revient à s’approprier sa force, Mehryl Levisse oriente une partie de son travail sur l’auto-anthropophagie ou comment un être se construit et évolue en digérant son passé, sa culture, son histoire familiale. Au-delà de cet axe, Mehryl Levisse explore les frontières, les enjeux sociologiques et les représentations archétypales du corps, au travers de la photographie, de l’installation ou de pratiques performatives.
Le premier acte de cette résidence est une œuvre monumentale L'oisivore de 10 x 6 mètres installée sur la façade de l’Atrium, visible de jour et de nuit jusqu’au mois de mars 2. « Il s’agit d’une œuvre qui a pour objet central le corps humain, elle exprime la dualité entre ce corps humain et le corps animal. L'oisivore est également l’expression de ce fil, mince voire inexistant, qui nous sépare de ce corps animal. Les clés de lecture et les entrées en sont multiples », explique l’artiste.