Depuis sept ans, le concours de littérature voit les textes d’étudiants départagés par leurs pairs. Mais pour la 8e édition, les règles de sélection des écrits changent. « Un meilleur équilibre entre le jury constitué et le vote des étudiants était devenu souhaitable », nous expose Pascal Maillard, professeur à la Faculté des lettres et l’un des porteurs de la manifestation.
Il s’agit du plus important changement dans le règlement du concours depuis l’introduction, en 2018, de la possibilité de proposer des textes en langues anglaise et allemande.
Alors que, jusqu’à présent, le jury francophone décernait un seul prix (Prix du jury) et les étudiants trois, la proportion s’inverse avec trois prix décernés par le jury et un prix des étudiants, attribué par vote électronique.
Un rééquilibrage « dans le respect de l’esprit du concours, par et pour les étudiants », tient à souligner Pascal Maillard. Au moyen de leurs votes en ligne, ils distingueront un texte dans chaque langue (français, anglais, allemand), à parité avec les trois jurys, dont ils constituent par ailleurs la moitié des membres.
« Au fil des ans, le choix a été fait d’étoffer le jury qui est passé de 16 à 32 membres. Il se voit aujourd’hui accordée la place qu’il mérite. » Dans ses rangs, des poètes reconnus comme Jean-Michel Maulpoix ou des écrivains internationaux, pour certains parrains ou marraines d’éditions précédentes – l’espagnol Victor del Árbol ou l’allemande Claudia Rusch –, professionnels des langues et de la littérature – enseignants, traducteurs – et, donc, étudiants, dont d’anciens lauréats acceptant de fait de ne pas concourir de nouveau. « Nous sommes très heureux de la diversité des filières représentées. »
Gage de qualité
Cette évolution des règles du prix « vise à asseoir davantage la reconnaissance du prix Louise-Weiss. C’est aussi un gage de qualité, de diversité et de notoriété pour les jeunes auteurs dont les textes sont retenus et publiés. »
La venue à Strasbourg du parrain de l’actuelle édition, l’écrivain serbe Goran Petrovic, a été repoussée au printemps. Il est prévu qu’elle soit émaillée de temps forts, conférences et ateliers car, rappelle Pascal Maillard, « nous travaillons désormais en symbiose avec la résidence Ecrire l’Europe, portée par Thomas Mohnike, de la Faculté des langues ». Entamé l’an dernier, le rapprochement est désormais pleinement effectif, pour un enrichissement mutuel.
Part intégrante de cette manifestation polymorphe, la traduction des textes est portée par la Faculté des langues. « Traduits en français par des étudiants de master de cette faculté et en particulier de l’Institut de traducteurs, d'interprètes et de relations internationales (Itiri), où sont dispensées des formations solides en traduction, ces textes figurent aux côtés des originaux anglais et allemand dans le recueil édité chaque année aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS). »
Rendez-vous le 15 avril pour la cérémonie de remise des prix de l’édition 2020-2021.
Elsa Collobert